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Le BDÜ à la Foire du livre de Francfort 2023

Foire du livre de Francfort 2023, table ronde « IA et traduction — expérience pratique », Cornelius Hartz, Lennart Lippmann, Manfred Schmitz, Ricarda Essrich (LTR)
Photo : © BDÜ/Kessler

Chaque année en octobre, l’Association fédérale des interprètes et traducteurs (BDÜ) d’Allemagne, en partenariat avec l’Association allemande des traducteurs littéraires (VdÜ), est représentée lors de la plus grande foire du livre du monde, à Francfort. Cette année encore, celle-ci comportait un Centre international de la traduction avec une estrade ainsi qu’un bureau d’information où les associations pouvaient informer le public curieux sur un large éventail de sujets liés à la traduction, comme les moyens d’accéder à la profession ou, pour les maisons d’édition, de trouver des personnes qualifiées.

L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA), sujet particulièrement brûlant, était au centre de plusieurs manifestations. Le BDÜ a organisé une table ronde sur le thème IA et traduction — expérience pratique avec DeepL, Google Translate & co et l’avenir de la profession, au cours de laquelle Ricarda Essrich, traductrice d’édition et experte en traduction littéraire au BDÜ, a discuté avec trois collègues. Le débat portait sur la traduction de toutes formes de littérature — fiction, poésie et non-fiction. L’utilisation de l’IA existe également dans ce domaine, bien que certaines maisons d’édition l’interdisent. Cependant, l’IA est souvent un outil qui exige une connaissance approfondie de son fonctionnement. Entre des mains expertes, elle peut être utile et servir de source d’inspiration.

Les panellistes ont rejeté en bloc l’idée d’une simple post-édition de textes littéraires traduits par des machines, car, quand elle est approfondie, la post-édition est bien plus chronophage qu’une traduction, pour un résultat souvent inférieur. Comme l’a formulé Cornelius Hartz, un des panellistes, en citant une célèbre réplique du film Un, deux, trois de Billy Wilder, une telle traduction est « comme un hareng mort au clair de lune, elle brille… mais elle pue ». En outre, les systèmes de traduction automatique ratent les nuances et échouent souvent à transposer le style d’un auteur dans une autre langue et à transmettre allusions, jeux de mots, sarcasmes ou ironie. La table ronde a conclu qu’utilisée par des personnes qualifiées, l’IA peut éventuellement améliorer l’efficacité, mais que cela ne justifie pas de réduire les tarifs. Les bénéfices doivent rester acquis aux traductrices et traducteurs, qui mettent continuellement à profit leurs connaissances et leur expérience et suivent des formations continues, mais dont la rémunération stagne depuis des années.

La Foire du livre de Francfort est terminée, mais la nécessité de débattre de l’IA demeure. Les aspects juridiques, comme le droit d’auteur ou la propriété intellectuelle, doivent également faire l’objet d’une attention particulière. La question de savoir s’il y a infraction en cas d’utilisation de textes protégés par le droit d’auteur pour entraîner l’IA ou si une traduction générée par IA est elle-même protégée, gagne en importance à mesure que les systèmes d’IA gagnent en puissance. Nos associations professionnelles doivent donc adopter une position claire.

Norma Kessler, BDÜ

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