Mot de la présidente : adieu 2023

Alison Rodriguez, présidente de la FIT
Alison Rodriguez, présidente de la FIT
Alison Rodriguez, présidente de la FIT

Alors que s’achève l’année 2023, difficile pour beaucoup d’entre nous, la FIT dit au revoir à son trésorier, Ted Wozniak, et à la membre du Conseil Katia Jimenez, qui quittent leurs fonctions pour raisons personnelles. Le Conseil procédera à deux cooptations pour leur succéder, à sa prochaine réunion. Nous adressons notre reconnaissance à Ted pour la masse de travail accompli au poste exigeant de trésorier et pour son esprit positif et collaboratif,  et à l’une et l’autre, nos remerciements pour leur engagement et nos meilleurs vœux pour la suite.

Merci également à celles et ceux qui ont contribué à ce dernier Translatio de l’année. Il est toujours réjouissant d’avoir des nouvelles de coopérations internationales, d’événements locaux et de succès personnels de nos membres. Sans surprise, l’intelligence artificielle (IA) y est souvent abordéz, avec des points de vue divers et en constante évolution. Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir « si », mais « comment » et « pourquoi ». Comme le souligne l’article de l’Association fédérale des interprètes et traducteurs (BDÜ) sur la Foire du livre de Francfort et l’IA en traduction littéraire, les enjeux actuels touchent aux cas d’usage, au droit d’auteur et à l’éthique. Tables rondes et ateliers, comme à Francfort, nous aident à en appréhender l’impact sur nos métiers et leur devenir.

L’article traite aussi du style et de la place de l’auteur·e, citant un cinéaste cher à mon cœur, Billy Wider, dont l’œuvre illustre à merveille l’écart entre production IA et créations humaines. L’IA est incapable de réaliser une comédie riche d’humour, de jeux de mots, d’ironie, d’un propos politique pertinent ou de subtiles observations sociologiques, sans parler de différents niveaux de lecture. Un film de Billy Wilder sans ces éléments inséparables de son style serait fade et ennuyeux : autant dire, pas un film de Billy Wilder. Explorer ensemble ces questions, échanger nos perspectives nous permet de souligner l’apport que des outils comme l’IA peuvent apporter aux spécialistes, ou comme l’écrit l’Institute of Translation and Interpreting (ITI) dans sa réponse à l’IA : « la valeur ajoutée que la traduction et l’interprétation humaines apportent à notre clientèle ». Une chose est sûre, l’IA et les grands modèles de langage ont un impact fort sur l’ensemble de la société. Plutôt qu’avec crainte ou pessimisme, abordons leur usage avec curiosité — et une bonne dose d’esprit critique.

Ces derniers mois, la FIT a lancé une série de webinaires, conçue pour développer nos compétences, nos connaissances transnationales et notre communauté professionnelle. Premiers rendez-vous : un atelier sur le traumatisme par procuration et la gestion des émotions animé par Severine Hubscher-Davidson, une table ronde sur la traduction audiovisuelle et un webinaire sur le rôle de la traduction en langues autochtones dans le contexte du changement climatique. Tout cela est bien à propos, puisque nous célébrons ce mois-ci le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui associe droits linguistiques et langues autochtones, un thème également abordé lors de notre webinaire de la Journée mondiale de la traduction (JMT). À ce sujet, le thème de l’édition 2024 sera le droit d’auteur, autre question d’actualité qui nous ramène à l’IA.

Au nom du Conseil de la FIT, je souhaite à tous nos membres une très belle fin d’année, quel que soit le moment et quelle que soit la manière dont vous la célébrez. Au plaisir de nous retrouver en 2024 ! Bonne lecture de ce numéro de Translatio.

Alison Rodriguez, president@fit-ift.org

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